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De battre nos cœurs s'étaient-il arrêtés ???

« C'est impossible, dit la Fierté. C'est risqué, dit L'Expérience. C'est sans issue, dit la Raison. Essayons, murmure le Coeur. " William Arthur Ward

 Et bien voici résumé en une phrase ce qu'aura permis la crise du Covid : l’expression du cœur. Cette solidarité qui se lâche, comme si elle n'attendait qu'un évènement pour faire sauter le verrou. Oui, les coeurs sont repartis à battre pour un monde plus solidaire, plus juste, plus sobre, plus humain, plus respectueux de nous qui formons un tout.

La crise a révélé ses héros , ses presque invisibles qui étaient  hier encore,  malmenés, houspillés  et dont on ne faisait plus cas. Mais, le COVID a retourné ce  contexte et avec lui, le besoin de crier que nous ne voulons plus de ce monde d’hier.

Changement d'époque et de contexte ! si Stéphan ZWEIG regrettait de voir s'enfuir le monde d'hier, presque 100 ans plus tard, nous ne voulons plus du monde d'hier. Au contraire, nous  appelons de nos voeux le monde d'après, celui de demain qu’il reste à construire avec sobriété et humanité.

A la « déclaration de guerre sanitaire », les cœurs prisonniers se sont exprimés. Ils sont sortis de leur mutisme, trop à l’étroit depuis longtemps.Confiner : l'idée dominante est celle de frontière ou de limite entre deux lieux ou choses qui se touchent .

Mais alors le covid a-t-il touché les limites que nous nous étions fixées pour « déconfiner »nos cœurs, nos valeurs, notre besoin farouche d’un monde plus sobre ? Etrange ce confinement physique qui fait apparaître au grand jour le déconfinement de nos besoins fondamentaux : la solidarité, le partage, la générosité, le lien humain, l’aide, le cœur, l’engagement etc…..ce qui fait sens pour notre humanité.

Suprenantségalement tous ces salariés que certains disaient désengagés, qui se sont mis avec ardeur à la tâche, nonobstant les risques du COVID 19. Ils ou elles nous l’ont dit « ils étaient investis d’une mission, d’une raison d’être qui a fait battre leur cœur et leur a rappelé qu’ils existaient, non pas pour eux, mais pour ceux qui avaient besoin d’eux ». A nouveau, ces invisibles revenaient prendre leur place sur le devant de la scène. Sans elles, sans eux, point de survie durant cette crise.

 Non, nos cœurs de battre ne se sont pas arrêtés : Souhaitons leur de continuer à battre encore très longtemps pour nous rappeler que c’est bien ce lien humain qui nous permet de vivre ENSEMBLE et parfois même de survivre.